Le Hezbollah a lancé une salve de 160 roquettes sur le nord d'Israël, provoquant des incendies. Cette attaque intervient après un raid israélien dans la nuit du 11 au 12 juin qui a tué quatre combattants du parti chiite, dont un haut commandant. L'organisation pro-iranienne a perdu 344 miliciens depuis le 8 octobre.
Les tensions sont encore montées d’un cran entre les deux ennemis frontaliers. «Environ 160 projectiles ont été tirés depuis le Liban vers le nord d’Israël. Plusieurs sont tombés à divers endroits, provoquant des incendies, et un certain nombre ont été interceptés», a indiqué ce 12 juin l’armée israélienne dans un message publié sur la plateforme X (ex-Twitter).
Le média I24 précise que les localités visées sont Safed et Tibériade ou les sirènes d’alerte ont retenti. En effet, le parti chiite a revendiqué un certain nombre d’attaques dans la matinée de ce 12 juin.
Outre ce barrage de missiles, l’organisation pro-iranienne a également ciblé le quartier général du «corps nord», situé dans la base d’Aïn Zeitim, le quartier général de la réserve de cette même unité, situé à Ami’ad, ainsi que le quartier général de son unité de contrôle aérien, situé dans la base de Meron.
344 morts du côté du Hezbollah depuis le 8 octobre
Cette attaque d’une grande ampleur du parti chiite intervient quelques heures après un raid israélien dans la nuit du 11 au 12 juin sur le Sud-Liban. Le Hezbollah a annoncé la mort de quatre de ses combattants dans les frappes israéliennes lancées sur le village de Jouaya (caza de Tyr), dont un commandant militaire du nom de Taleb Abdallah. Selon une source militaire libanaise citée par l’AFP, ce commandant est «le plus important du Hezbollah à avoir été tué» depuis le début de la guerre. Cela porte à 344 le nombre de membres du Hezbollah tués par Israël au Liban et en Syrie depuis le 8 octobre, d’après le décompte de L’Orient-Le Jour.
Peu de temps avant ce raid israélien au Liban, le Hezbollah avait lancé une salve de roquettes en direction du site israélien de Gashr Hazif, dans le nord d’Israël, et contre la position de Birket Riché, qui fait face au village libanais de Boustane. Celles-ci auraient, selon un communiqué du Hezbollah, fait «un mort et un blessé».
L’armée israélienne a, de son côté, publié une vidéo sur la plateforme X montrant des habitants festoyant à une soirée avant de s’abriter en raison des tirs de roquettes du Hezbollah.
Ce ne sont pas des feux d'artifice pour célébrer la fête de Chavouot. Ce sont nos systèmes de défense aérienne protégeant nos civils contre un barrage de roquettes du Hezbollah dans le nord d'Israël. pic.twitter.com/RsgmjCQnyy
— Tsahal (@Tsahal_IDF) June 11, 2024
«Ce ne sont pas des feux d’artifice pour célébrer la fête de Chavouot. Ce sont nos systèmes de défense aérienne protégeant nos civils contre un barrage de roquettes du Hezbollah dans le nord d’Israël», a indiqué Tsahal.
La semaine passée, Benjamin Netanyahou et des responsables de Tsahal ont menacé ouvertement d’intervenir au Liban suite à la propagation de nombreux feux dans le nord d’Israël en raison des frappes du Hezbollah. «Les déclarations de nos dirigeants ont clairement indiqué qu’une escalade pourrait être imminente au Liban», a indiqué le 10 juin un responsable israélien, cité par Reuters.
Depuis le 8 octobre, l’armée israélienne et le Hezbollah s’affrontent quotidiennement par le biais d’escarmouches et d’attaques ciblées sur des postes d’observation, Tsahal ciblant les cadres du parti chiite. Alors que les deux ennemis se sont d’abord cantonnés à des attaques ne dépassant pas un rayon de cinq kilomètres autour de la zone limitrophe, les opérations ont depuis évolué en intensité et en profondeur.
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